Le travail de nos bureaux d’emploi

L’origine des bureaux d’emploi 

Le concept des bureaux d'emploi est né pendant notre programme 2008-2010. Nous avons alors constaté que, malgré leur formation, les jeunes sortant de nos écoles partenaires étaient encore trop souvent au chômage après leurs études. C'est pour cela que, lors du programme suivant (2011 - 2013), nous avons alloué un budget spécifique pour rendre les formations encore plus pratiques, et pour professionnaliser l'intégration professionnelle des jeunes.

Le projet a démarré avec un bureau pilote par pays. Rapidement, la notion de « travail décent » est apparue dans nos échanges et réflexions avec les bureaux d’emploi. Nous ne pouvions pas nous contenter d’aider les jeunes à trouver un emploi, il fallait que cet emploi respecte les droits fondamentaux du travail, et qu’il soit validé par un contrat en bonne et due forme.

L’accompagnement des jeunes vers le marché de l’emploi ou l’entrepreneuriat

Mais que font exactement nos bureaux d'emploi ? Avant tout, ils aident les étudiant·es à trouver un emploi décent ou à démarrer leur propre activité.

Cet accompagnement commence souvent par un entretien d’orientation, quand les bureaux parcourent avec les jeunes les filières proposées par les écoles et les débouchés qui y sont liés. Ils discutent aussi avec les étudiant·es de leurs passions et de leurs aptitudes, afin de pouvoir leur conseiller des formations adaptées, offrant des débouchés dans lesquels ces filles et garçons pourront réaliser leur plein potentiel.

Les portes des bureaux d’emploi restent bien sûr ouvertes tout au long de l'année scolaire pour répondre aux questions et accompagner les jeunes, même pour ceux et celles qui ont déjà obtenu leur diplôme. Ainsi, les bureaux aident les jeunes à rédiger leur CV, à préparer leurs candidatures, à découvrir leurs points forts, et à travailler leurs points faibles.

Un pont entre nos écoles partenaires et le monde du travail  

Un autre objectif des bureaux est de rapprocher nos écoles partenaires du monde du travail. Pour ce faire, ils travaillent en étroite collaboration avec les entreprises locales et créent des partenariats avec des employeurs et employeuses. Grâce à leurs réseaux et à leurs contacts, ils peuvent obtenir des stages ou même des emplois pour les étudiant·es. Tous ces contacts sont enregistrés dans des bases de données pour pouvoir facilement mettre en relation les jeunes et les entreprises.

En outre, les bureaux d’emploi recueillent les commentaires des entreprises sur le travail des étudiant·es. Ceci permet non seulement aux jeunes d’apprendre de leurs erreurs, mais aussi aux écoles d’adapter leurs programmes de cours à l'évolution rapide des réalités du monde du travail. Tout le monde y gagne : d'une part, les cours deviennent plus pertinents et, d'autre part, les employeurs et employeuses peuvent plus facilement trouver les candidat·es adéquat·es.

L’approche unique de VIA Don Bosco: les compétences de vie et l’autonomisation

Le travail sur les compétences de vie (life skills en anglais) est également une tâche importante de nos bureaux d’emploi. Alors que les compétences techniques (hard skills) sont nécessaires pour accomplir efficacement des tâches (souvent techniques) au travail, les compétences de vie représentent l’ensemble des qualités personnelles qui aident les gens à s’y épanouir. Ceci inclut par exemple la capacité à bien communiquer ou à travailler en équipe, le respect ou la créativité.

Ces compétences jouent un rôle capital dans la pédagogie de Don Bosco. Aider les jeunes à les acquérir est donc un élément fondamental des projets que nous déployons avec nos écoles partenaires. Beaucoup d’entreprises considèrent ceci comme un plus par rapport à l’approche d'autres écoles techniques et professionnelles.

Un autre point important de la pédagogie de Don Bosco est la volonté de donner la parole aux jeunes et d’en faire les protagonistes de leur propre vie. C'est pour cela que nous ne nous contentons pas de dénombrer le nombre de jeunes qui ont trouvé un emploi décent après leurs études, nous vérifions également dans quelle mesure ces jeunes se sentent autonomes. En d'autres termes, s’ils et elles ont acquis la confiance et l'autonomie nécessaires pour se prendre en main et jouer un rôle actif dans leur communauté.

Tenir compte de chaque contexte  

Enfin, nos bureaux d'emploi doivent prendre en compte les contextes et les défis du pays et de la région où ils sont installés.

En Tanzanie, par exemple, il est difficile d'obtenir la confirmation écrite des accords passés avec les entreprises. De nombreuses entreprises hésitent à s’engager par contrat, si bien que les jeunes qui trouvent du travail n'ont qu'une sécurité d'emploi limitée. Cela a poussé nos bureaux à développer de nouvelles formes de conventions écrites, moins contraignantes sur le plan juridique. Ces conventions donnent aux jeunes un peu plus de sécurité, sans pour autant décourager les entreprises.

L’impact

L'impact de nos bureaux d'emploi est évident, comme l’a confirmé une évaluation externe du centre de recherche FocusUP en 2019. Les changements se ressentent aussi clairement sur le terrain. La République démocratique du Congo, par exemple, est depuis toujours un pays partenaire de VIA Don Bosco. Nous pouvons donc analyser la situation avant et après les bureaux d’emploi. Et nous constatons qu'avant leur mise en place, en moyenne, seul 44% des jeunes de nos écoles partenaires trouvaient un emploi dans les six mois suivant l'obtention de leur diplôme. Actuellement, cette moyenne s'élève à 68%, et ce alors que le taux de chômage en RDC est resté stable.

Nous sommes bien sûr très heureux de cette évolution positive. Ces avancées, cher sympathisant, chère sympathisante de VIA Don Bosco, c’est vous qui les rendez possibles. Nous vous remercions donc pour votre soutien. Nous nous engageons à tout faire pour le mériter encore longtemps.